Après des centaines de livres consacrés à Robespierre, voici le premier qui s’intéresse non seulement à ses rapports personnels avec les femmes mais à sa politique de genre. Quelle place reconnaît-il aux femmes dans la société ? Quelle est son attitude à leur égard au club des Jacobins ou à l’Assemblée ? Comment évaluer ses positions par rapport à celles d’autres écrivains, journalistes et militant·e·s révolutionnaires de son temps ?
Étudiant à nouveaux frais les groupes et les événements (Dames de la Halle, Marche des femmes sur Versailles d’octobre 1789), exhumant des documents ignorés, Claude Guillon réfute plusieurs « légendes robespierristes ». Loin d’avoir été favorable à la citoyenneté féminine, Robespierre a contribué à faire de la Révolution une défaite politique pour les femmes, dont le club le plus radical est fermé à son instigation, avant l’interdiction de tous les autres.